Apprendre avec plaisir : mes meilleures astuces.

Apprendre avec plaisir : mes meilleures astuces

Pour Céline Alvarez, « les enfants sont nés câblés pour apprendre sans efforts« . Ils ont ce besoin inné qui est ancré en eux. J.Epstein, quant à lui disait « L’enfant ne joue pas pour apprendre, il apprend parce qu’il joue. » Pour moi, quand l’enfant est acteur de ces apprentissages, c’est tout naturellement qu’il va se diriger vers ce dont il a besoin pour grandir et s’épanouir. L’enfant va apprendre de lui-même ce qui le motive profondément avec plaisir et enthousiasme. Et ce, quel que soit l’outil, le support ou la manière de l’y accompagner.

Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “Apprentissages ludiques : mes meilleures astuces ! » du blog Les Coffres Magiques de Sophie et Oscar. J’apprécie particulièrement ce blog dans lequel vous pourrez découvrir des chasses aux trésors et des coffres d’apprentissages conçus à partir de thématiques. Vous y trouverez également des jeux gratuits à imprimer comme des rébus et des messages codés, ainsi que des outils de parentalité positive. Leur objectif : préserver la curiosité des enfants et leur permettre d’apprendre avec plaisir grâce à de nombreux supports ludiques. Pour finir, je vous invite particulièrement à aller découvrir cet article que j’adore : Les 4 piliers des apprentissages

L’apprentissage ludique, qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce que l’apprentissage ?

L’apprentissage est défini comme l’acquisition de nouvelles compétences.

Qu’est-ce que « ludique » signifie ?

Ce qui est ludique, c’est ce qui est relatif au jeu. L’adjectif ludique définit ce qui permet de s’amuser, de se divertir.

L’apprentissage ludique, c’est donc ce qui permet d’acquérir de nouvelles compétences en s’amusant. Cette notion met en avant l’idée qu’à partir du moment où on associe une activité à un moment de plaisir, l’apprentissage qui en émane sera forcément décuplé. Cela renvoie au fait qu’il est plus facile d’apprendre quelque chose avec joie et plaisir. Ainsi, l’apprentissage ludique dégage l’idée qu’il est plus agréable d’apprendre en s’amusant, qu’en travaillant. Autrement dit, qu’il est plus facile d’apprendre quand on voit ça comme un jeu que comme un travail.

Jeu Vs Travail

Est-ce que l’enfant joue ? Est-ce que l’enfant travaille ? L’enfant a-t-il besoin de jouer pour apprendre ? Voilà un sujet qui fait parfois débat. Pourquoi ? Eh bien, parce que le mot « travail » en tant que tel renvoie souvent une notion de quelque chose de contraignant, de pénible, d’usant et de difficile (voir douloureux). Tandis que le mot « jeu », par opposition, renvoie à une activité agréable que l’on fait dans la joie et avec plaisir. Voilà finalement, pour moi, en partie, la raison pour laquelle on a tendance à préférer dire que l’enfant joue plutôt qu’il travaille.

Je propose donc de voir la notion de « travail » sous un autre angle. En effet, je reste persuadée qu’il est possible de travailler avec plaisir et ça les enfants nous le montrent au quotidien. En tout cas, le travail, ne doit en aucun cas se faire dans la souffrance, dans la peine ou encore dans l’ennuie au risque d’en être dégoûté et de passer à côté de ce qui nous anime vraiment !

Finalement, je dirai que c’est le mot « activité » qui me semble être le plus adapté pour évoquer ce que l’enfant fait et ce qui le pousse à l’action. Le mot « activité » est un terme que j’utilise dans tous mes articles. Il permet d’évoquer ce que le tout petit entreprend, qu’il s’agisse d’une activité intellectuelle ou motrice ou d’une activité qui agit sur son développement psychoaffectif. Ce terme peut être employé dès que l’enfant se met en mouvement et que cela le conduit à agir sur son environnement.

Je vous propose de découvrir une vidéo ici qui exprime très bien ce que je veux vous transmettre ici.

L’essentiel, c’est d’apprendre avec plaisir

Quoi qu’il en soit, ce que je veux vous transmettre aujourd’hui dans cet article, c’est que, quelle que soit l’activité que l’enfant entreprend, du moment qu’il la choisi librement, il apprendra spontanément, avec intérêt et implication. Si l’activité naît de l’enfant, il aura toujours plaisir à apprendre et il le fera avec beaucoup de joie et d’enthousiasme. Si l’activité est proposée par l’adulte et que l’enfant s’y intéresse, et a envie d’y participer librement et sans contraintes, il y prendra du plaisir. Et il en est de même quand c’est lui qui choisit de se diriger vers une activité en toute autonomie. Aussi, seul lui sait à quel moment elle s’achève.

L’enfant apprend en bougeant, en se déplaçant, et en utilisant ses mains pour manipuler un tas d’outils, de matériel, d’objets, mis à sa disposition. La main et l’outil de l’intelligence. C’est parce que l’enfant aime ce qu’il fait et qu’il explore de lui-même, qu’il finit par apprendre. Et d’ailleurs, il n’apprendra pas sans peine. Mais il est tellement motivé qu’il saura développer de nouvelles capacités malgré les difficultés qu’il rencontrera pour y arriver. Il n’y a qu’à observer un enfant apprendre à ramper pour s’en convaincre.

Qu’il travaille, ou qu’il joue, l’enfant est actif 24 heures sur 24. Toute activité est un vecteur d’apprentissage chez un enfant et alimente sans arrêt son développement. Au même titre que son développement alimente son activité. Et si finalement, les apprentissages ludiques n’étaient ni plus, ni moins que le fait d’apprendre avec plaisir ?

Mes meilleures astuces pour que l’enfant puisse apprendre avec plaisir

Notre rôle d’adulte

Notre rôle d’adulte n’est pas d’imposer à l’enfant des activités, mais de lui en proposer en fonction de ce qu’il aime faire et de l’intérêt qu’il porte à son environnement. Voilà pourquoi je vous invite à proposer à l’enfant des choses très variées, mais surtout à ne pas chercher à exploiter son activité à des fins d’apprentissage, sous peine de stopper net ce qui le motive au plus profond de lui-même. Ne soyons pas à la recherche de performance, mais des sources d’épanouissement pour les enfants que nous accompagnons.

Dans la suite de cet article, je vais donc vous expliquer comment découvrir ces sources d’épanouissement et comment lui proposer des outils adaptés à son besoin d’apprendre.

Observer l’enfant pour connaitre ses besoins

Observer un enfant est une qualité à part entière. Elle est selon moi indispensable pour que vous puissiez bien définir ses besoins et lui proposer des activités qui sont adaptées. C’est en l’observant au quotidien que vous découvrirez ce qui l’anime VRAIMENT, et ce qu’il aime faire. C’est ainsi que vous saurez cibler SES intérêts.

Sur ce blog, dans un de mes articles, j’ai d’ailleurs récemment traité de cette thématique en profondeur. Pour en savoir plus sur ce sujet intéressant, je vous invite donc à cliquer sur ce lien.

La mise à disposition et le libre choix d’activité.

Une fois que vous êtes parvenus à définir le matériel éducatif dont l’enfant a besoin pour se développer, et apprendre de nouvelles compétences, il est important que vous puissiez leur laisser à disposition. Pourquoi ? Car cela lui permettra de le découvrir puis de l’explorer dès qu’il en ressent le besoin. Ainsi, il pourra répéter son expérience autant que nécessaire et autant qu’il le souhaite.

En effet, c’est en répétant une action, une expérience régulièrement que l’enfant apprend et consolide ses apprentissages. Alors comment peut-il y parvenir si le matériel qu’il convoite n’est pas à sa portée au quotidien ?

En mettant en place le libre choix d’activité, vous permettrez à l’enfant d’aller et venir, d’une activité à l’autre, de façon totalement autonome. C’est lui qui choisit en fonction de son envie et de son intérêt du moment ce qu’il veut explorer.

Là aussi, pour en savoir plus sur le sujet, je vous invite à aller lire cet article en complément. Vous y trouverez de nombreuses informations sur ce qu’est le libre choix d’activité et sur l’intérêt que cette démarche pédagogique a pour l’enfant.

La démonstration

Quand vous mettez du matériel à disposition de l’enfant, vous pourrez lui présenter le matériel en lui faisant une démonstration claire et précise. C’est en vous observant faire, et en observant ses paires manipuler le matériel, qu’il pourra absorber les bons gestes et les bons mécanismes. Ainsi, lorsque sera venu le moment pour lui d’expérimenter à son tour, il pourra tenter de les reproduire. Puis, à force de répétition et de régularité, il sera lui-même de plus en plus précis et gagnera en compétences.

Être toujours présent

En portant un regard bienveillant et encourageant sur ce que fait l’enfant, vous l’aiderez à avoir confiance en lui. Aussi, en lui offrant une présence rassurante et à juste distance, il pourra évoluer au quotidien dans ses apprentissages avec davantage d’assurance. En centrant votre regard sur l’enfant, cela l’encourage à persévérer ! Permettez-lui vraiment d’être acteur de son développement ; ne faite pas à sa place ! Évitez de l’interrompre afin de préserver son envie de persévérer. Laissez-le expérimenter librement sans tenter de corriger ce qu’il fait. Faites-lui confiance, et il avancera, pas à pas, en toute autonomie, à son rythme, et avec enthousiasme.

J’espère que cet article vous a plu ! N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé. Et en complément, si vous le souhaitez, vous êtes libre de télécharger mon e-book gratuit.

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11 commentaires

  1. Le libre choix de l’enfant pour telle activité me semble en effet primordial. Comme tu le précise, il est très important de laisser à l’enfant l’accès à chacune des activités. Pour cela, mieux vaut privilégier la qualité des jeux et activités à la quantité, et également choisir des rangements adaptés aux petites mains !
    Merci pour cet article.

    1. Oh oui, privilégions la qualité à la quantité ! L’important, ce n’est pas tant d’avoir beaucoup de choix ! C’est surtout de leur offrir ce dont ils ont besoin au moment où on leur propose. Et effectivement qu’ils puissent s’y retrouver avec un aménagement de l’espace pensé pour eux.

  2. Merci pour ces bons conseils. Je crois que simplement passer du temps avec son enfant fait aussi partie de notre rôle de parent. J’adore discuter avec ma fille et voir comment sa réflexion évolue avec l’âge. Les laisser faire de erreurs, parce qu’on apprend bien plus de ses erreurs que de ses réussites 😉

    1. Oui, tout à fait d’accord ! C’est en passant du temps avec ses enfants qu’on peut les observer évoluer et qu’on apprend à mieux connaître leurs besoins. Les erreurs sont essentielles dans les apprentissages et pour bien grandir.

  3. C’est tellement vrai! Merci de nous rappeler l’importance du jeu dans les apprentissages. Mon aîné, depuis qu’il est entré à l’école, associe automatiquement « travail » avec « pénibilité ». J’essaye maintenant de lui faire découvrir que l’on peut associer « travail » et « plaisir » en passant par le jeu par exemple, mais ce n’est pas facile!

    1. Bonjour, en effet ce n’est pas évident, car aujourd’hui, l’école impose un programme aux enfants. J’espère que les choses évolueront de ce côté-là de façon à ce que chaque enseignant puisse davantage prendre en compte l’individualité de l’enfant et lui proposer des activités ou du « travail » plutôt en fonction de ses intérêts propre et de son niveau de développement. C’est loin d’être évident, car il y a beaucoup d’élèves dans une classe. Mais en pédagogie Montessori, c’est ainsi que l’éducateur procède. Il propose à un enfant de découvrir une nouvelle activité dès qu’il le sent prêt à l’investir et qu’il a de l’intérêt pour celle-ci. Et il y a beaucoup plus de coopération aussi et d’entraide entre les élèves. Ils peuvent davantage communiquer entre eux en classe et apprendre ensemble.

  4. Je m’occupe au quotidien d’enfants en bas âges et il vrai que l’on veut parfois faire à la place car ça va plus vite. Mais comme tu le rappelles il est important pour l’autonomie de l’enfant de les laisser aller à leur rythme. J’aime aussi comment tu as bien expliqué les notions de travail et de jouer pour enfin utiliser la notion qui regroupe les 2 : activité.

  5. Moi je ne sais pas comment m’y prendre avec ma fille qui va aura 12 ans cette année, car elle a beaucoup de potentiel, déjà trilingue,
    mais elle déteste l’école.
    Elle fait le minimum syndical comme on pourrait dire, et tant qu’elle fait quelques choses par elle même, dans le jeu, c’est ok, mais dès qu’il s’agit de le faire soit pour l’école, soit avec un investissement certain, tout tombe à l’eau.

    1. Bonjour Marie, je comprends, ce n’est pas évident. Le problème, c’est que l’école propose un enseignement collectif, où tous les élèves apprennent la même leçon au même moment et ce quel que soit l’intérêt que les enfants y portent. Pourtant, ils sont tous différents et n’ont pas tous les mêmes besoins au même moment. C’est dommage, mais l’école pour moi, dans sa configuration actuelle, est loin d’être la meilleure source d’épanouissement pour l’enfant. Je suis certaine que si ta fille avait la possibilité de choisir la matière qu’elle a envie d’approfondir aujourd’hui, tous ses apprentissages se feraient par plaisir. Cela paraît ^peut être utopiste formulé ainsi, mais c’est comme ça que ça se passe en IEF par exemple. Les supports pédagogiques sont choisis et proposés à l’enfant en fonction de ses centres d’intérêts et non en fonction d’un programme défini complètement à l’avance.

  6. Merci Aline pour ce superbe article! Les apprentissages se font en effet tout naturellement pour les enfants et ce dès qu’ils viennent au monde. Cependant, comme cela paraît dans certains des commentaires, le système éducatif actuel ne correspond pas à tous les enfants et tous les parents n’ont pas la possibilité de se lancer dans l’instruction en famille. C’est dans ce cas que nous préconisons d’intégrer le jeu dans les apprentissages, en particulier au moment des devoirs, moment qui peut s’avérer très pénible pour certains enfants (et parents!). Afin de redonner aux enfants qui l’ont perdu le goût d’apprendre dans le plaisir. Et pour les enfants qui ont la chance de pouvoir apprendre ce qu’ils veulent au rythme qui leur convient, et bien, une petite chasse au trésor de temps en temps ce n’est pas désagréable non plus ;). Nos enfants n’ont en général pas la patience d’attendre que nous ayons terminé nos chasses au trésor pour résoudre les énigmes…ils ont toujours le nez par dessus mon épaule lorsque je crée les contenus des Coffres Magiques. C’est un vrai bonheur de les voir apprendre sans s’en rendre compte! Merci encore pour ta participation à notre carnaval!

  7. Laisser le choix de l’activité à l’enfant, lui faire confiance et l’observer. Merci d’avoir mis la lumière sur ces principes: ils sont de ceux qui m’ont le plus impressionnés par leur efficacité quand j’ai visité un école Montessori. Un article plein de bienveillance.

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